Bataille culturelle : hypocrisie, la dangereuse arme des pirates du web
Laurine Petit le 30 mai 2014 à 17:34
Jean de La Fontaine en son temps déjà nous avertissait, « Apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute » ! La ministre de la culture, Aurélie Filippetti a dû s’en souvenir en confiant à la présidente de la commission des droits de la Hadopi, Mireille Imbert-Quaretta, le soin de lutter contre le piratage des contenus qu’elle soutenait pourtant à demi-mot lors de la campagne présidentielle. Aujourd’hui, elle n’est pas seule à pratiquer cet art du double langage : les pirates du web, sous couvert de partage, souhaitent organiser la spoliation du milieu culturel…
Le piratage en mauvaise posture
Après plus d’un an, il semble que le rapport de Pierre Lescure trouve enfin une suite. Et c’est la HADOPI qui est en mesure de lui donner, drôle de paradoxe ! Mireille Imbert-
Les experts démasquent les pilleurs
Dans une tribune au Huffingtonpost, Isabelle Dacheux, Présidente de la fédération EIFEIL, (Éditeurs Indépendants Fédérés en Ile de France) tient seule contre tous (ou presque), un discours de vérité : « En s’attaquant aux droits d’auteur qu’il entend vouloir « réformer », ce mouvement politique souhaite simplement retrouver toute latitude à pouvoir naviguer à nouveau dans des océans obscurs et sans droits, et s’enrichir à quelqu’uns en privant les créateurs d’une rémunération résultant de l’utilisation de leurs répertoires par le public du monde entier, et mettant à mal des pans entiers de l’industrie culturelle ». En ligne de mire notamment Google, dont les pratiques anti-concurrentielles, et les fraudes fiscales suffisent pour qu’il se voit affublé du surnom de GAFA, mais dont les milliards de chiffres d’affaires tétanisent nos responsables politiques impuissants… Pour illustrer encore l’hypocrisie dont peut faire preuve le corsaire du financement de la culture, le fameux « fond google » dont le Spiil (syndicat de la presse indépendante d’information en ligne) avait été écarté, ne sert en rien à faire de la péréquation entre les acteurs du numérique. Malgré les explications de Ludovic Blecher, directeur du FINP (“fonds pour l’innovation numérique de la presse”), il s’avère que l’attribution des aides revient essentiellement aux partenaires du géant américain…
Quand les industriels flattent l’opinion, et continuent de regarder les audiences…
Autre exemple de cette forfaiture, la fameuse firme américaine HBO qui produit actuellement la série la plus téléchargée au monde. Afin de flatter l’opinion publique, les producteurs n’avaient pas hésité à déclarer qu’ils soutenaient ceux qui utilisaient des techniques illégales pour visionner leurs œuvres. Pour simplifier, à l’époque leurs arguments se résumaient ainsi : le piratage permet le bouche à oreille et le public est plus important que les audiences. Pourtant la semaine dernière, les Américains ont montré leur vrai visage en annulant la diffusion de l’épisode 8 de Game of Thrones au lendemain du Memorial Day. Les explications n’ont pas tardé à se faire connaître : « Pour éviter une chute d’audience, HBO a décidé de ne plus diffuser de Game of Thrones la veille de ce jour férié »…
Pourtant il ya des cas où les informations nécessaires ne sont pas disponibles et ne sont pas tous en utilisant des sites tels que Pirate Bay en obtenir du matériel protégé. Il existe des matériaux open source toujours à la maison cultivés téléchargés par Pirate Bay, qui ne viole pas les droits d’auteur.
http://www.proxyhadopi.fr/464/pirate-bay-est-indisponible-dans-le-monde-entier/